19 septembre Sarzana Avenza

Le refuge comptait deux dortoirs. On m’attribue un lit du dessous avec une famille asiatiquo-americaine, les Véronique et Pierre un autre français. Vu l’animation qui règne déjà dans la chambrée à 6h, je sors de l’abbaye 20 minutes plus tard. Heureusement, tous les bars sont déjà ouverts et je déguste mon petit-déjeuner en compagnie de 5 habitués dont deux policiers.

Inutile de se précipiter dans l’obscurité car je sais que le début du parcours se fait par un difficile sentier grimpant ferme dans la forêt.

Je le sais parce que je suis déjà passé par ici avec Nanou, le 11 septembre 2017 pour être précis. En effet la Francigena se confond avec le chemin d’Assise entre Aulla et San Gimignano. Je vais donc parcourir cette dizaine d’étapes pour la deuxième fois. Et retraverser cette magnifique Toscane me réjouit déjà.

Sept minutes après mon départ, je retrouve déjà le chemin raide, difficile et glissant que j’avais encore en mémoire

Mais il y a des récompenses à ces efforts :

À commencer par la vue sur Bibola, au sommet de sa colline, puis le passage dans Vecchietto, avec ses ruelles si étroites.

Entres nuages et éclaircies, la lumière change continuellement.

Petite pose à la fontaine de Ponzano Superiore.

Après ce sera une descente progressive vers la vallée.

Une gentille attention pour les pèlerins : des petites tomates et des raisins, bio. Je me laisse tenter par une petite grappe, si généreusement offerte.

Il ne reste pas grand chose du Castello della Brina. Mais la vue d’ici est super.

Pour les quatre kilomètres suivants, le chemin à la bonne idée de suivre un canal. Une façon agréable d’arriver à Sarzana.

Après une visite de la ville et un excellent dîner, je le rends à l’office du tourisme pour obtenir un tampon sur ma credenciale mais il n’ouvre qu’à 17h30!

J’ai gardé le souvenir d’un trajet  » tout goudron » entre Sarzana et Massa. Comme je suis tôt et en forme, je décide de marcher encore deux heures pour loger à mi-chemin, à Avenza.

Je reprends donc la route en suivant mon itinéraire, au plus court, puisque j’ai déjà visité lors de mon voyage précédent les ruines de l’ancien port de Luni.

En fait, sans le vouloir, je suis souvent le trajet de la Francigena pour cycliste.

C’est la région de Carrare, le marbre est extrait des montagnes à proximité et les entreprises traitant cette pierre très blanche se succèdent.

Mais dans les zones urbaines, grâce à la facilité d’accès à cette matière première, les œuvres se retrouvent partout.

À la fin de ma trotte, je rêve de transformer mon sac-à-dos en sac-à-main.

30.