17 septembre Pontremoli

Mon app météo prévoit un ciel nuageux pour toute la journée, mais lorsqu’on monte vers un col, on espère une vue dégagée et si possible un peu de soleil.

Et il y en a lorsque je quitte Berceto en passant à côté du Santuario della Madonna delle Grazie. Le balisage me fait rapidement monter par un agréable sentier montagnard.

Il ne fait pas 20 degrés mais je transpire déjà à grosses gouttes.

En plus des marques rouges et blanches, je peux me baser sur des bornes incrustées d’un petit pèlerin en terracotta.

J’ai un espoir, j’ai l’impression qu’il y a plus de nuages en bas que plus haut que moi.

J’ai opté pour une variante balisée par le Club Alpin Italien qui passe par le sommet du Monte Valoria pour bénéficier après d’un chemin de crêtes aux vues « époustouflantes ».

Malheureusement, plus je grimpe plus je rentre dans les nuages.

Vers le sommet, marqué par cette petite chapelle, j’ai un peu de mal à trouver les marques dans la purée de pois.

Voici le chemin de crête… et la vue ce matin. Et il y a du vent! Je sèche vite.

Lorsque je plonge dans le sous-bois de l’autre côté de la crête, je suis frappé par un bruit de cavalcade dans les feuilles mortes. J’aperçois une silhouette de sanglier qui traverse mon chemin.

Le bruit s’éloigne vers ma gauche. Mais après une pause reprend depuis ma droite et je compte 6, 7, 8 puis un neuvième marcassin sautant l’un après l’autre au dessus du sentier en suivant ce qui s’est révélé être leur maman laie.

Décidément, je ne regrette pas mon détour !

Un peu plus loin, ce sont des chevaux en semi-liberté qui viennent à ma rencontre et m’accompagnent un bout de chemin.

Ce sont des chevaux-moteur qui m’accueillent au Passo della Cisa. Visiblement c’est le rendez-vous du dimanche des motards. Tous ne savent d’ailleurs pas tenir sur leur machina.

Je prends mon latte macchiato au milieu des vrombissements et dans les vapeurs des échappements.

À 1038 mètres d’altitude, je quitte l’EmilieRomagne pour entrer, par la grande porte en Toscane.

Descente Cahoteuse ?

En fait le suite de la journée ne va pas être de la descente comme je l’avais imaginé, mais un enchaînement de montées et des descentes. Je passerai même par deux autres petits cols.

Certains passages me rappellent les meilleurs moments du Chemin d’Assise.

L’enchaînement des dénivelés négatifs et positifs commence à peser dans les jambes et les cailloux du chemin commencent à endolorir les plantes des pieds. Bizarre quand même, ce nom de végétal pour cette partie de notre anatomie.

Bon, je sais qu’il y a trois jours à peine je souhaitais quitter le goudron et retrouver les reliefs.

Peut-être sue passer d’un extrême à l’autre est un peu excessif ?

Le chemin est plein d’attraits, d’un pont suspendu actuel, à un pont médiéval qui a quand même plus d’allure, en passant par de beaux villages authentiques et les premières oliveraies.

Je ne suis pas mécontent d’arriver à Pontremoli. La petite ville est envahie par une brocante et un marché des artisans.

Après avoir trouvé ma chambre dans le monastère des capucins (encore !) je retrouve la ville avec plaisir.

29