06 octobre Campagnano di Roma

Je quitte Sutri en passant à côté du vieil amphithéâtre. La journée commence plutôt bien par un chemin entre les noisetiers.

C’est après que cela se gâte. Je suis en colère contre les personnes qui ont choisi de nous faire passer par une chaussée très fréquentée en ce matin, deux bandes sans espace prévu pour les piétons, entre deux falaises à peine couvertes par vingt centimètres de ronces, et cela sur un tronçon enchaînant les tournants ce qui empêche les conducteurs, lancés à belle vitesse, de nous voir jusqu’à ce qu’ils soient a quelques mètres de nous. Et de toute façon, ils n’ont pas beaucoup d’espace pour nous éviter vu le trafic sur l’autre bande de circulation. Je parle de nous, car j’ai rattrapé un pèlerin plus âgé que je suis bien incapable de dépasser.

Ça doit durer 20 minutes, mais ça m’a semblé bien long! Sans conteste le passage le plus dangereux depuis mon départ.

Mais tout à une fin, même ce moment angoissant.

Et je retrouve un beau chemin, entre les oliviers et les clochettes, et les bêlements des troupeaux de moutons.

Petit stop à Monterosi, et mon deuxième latte machiato de la journée, pour me remettre de mes émotions matinales.

Ainsi dopé, je reprends ma route.. À la sortie du village, je longe sur quelques centaines de mètres la Via Cassia. L’antique voie romaine est devenue une vraie autostrada. Heureusement, je suis « en site propre ».

En étudiant mon itinéraire, j’ai remarqué que le balisage officiel fait un détour de plus d’une heure pour voir une cascade.

Comme je me sens fatigué depuis quelques jours, je préfère maintenir un trajet ente 20 et 25 km. Eh, oui, je sens que je déçois.

J’ai trouvé un autre sentier plus direct. C’est la via Amerina, qui a été aménagée au IIIième siècle. Elle a conservé une bonne partie de son dallage. Et elle m’assure un trajet sûr, agréable et assez ombragé.

Et en plus il est agrémenté par plein de cyclamens.

Campagnano, terminus du jour. Tout le monde descend.

24