15 septembre Fornovo di Taro

Pour une fois, je quitte la ville par un agréable chemin. Je passe par une élégante banlieue résidentielle en évitant les routes à grande circulation.

Je suis assez enthousiaste parce que je retrouverai enfin des reliefs. Je démarre dans une certaine incertitude aussi. Fornovo, à 34 Km, semble être assez petit. J’ai trouvé une liste de quatre hébergements possibles. Trois m’ont repris négativement, complets ou fermés. Le dernier, la paroisse semble avoir un numéro en dérangement.

Durant ce voyage, j’ai déjà rencontré quelques lapins, deux faisans, trois chevreuils et, probablement, une biche mais ce matin je croise mes deux premiers chasseurs. Ils me font toujours peur, ces gens avec des fusils.

J’avance maintenant sur de larges pistes qui grimpent dans les premières collines. Les paysages se font plus beaux.

Le ciel est complètement nuageux et parfois si sombre que je crains l’arrivée d’un orage.

Petit arrêt près des restes du Castello do Costamezzana.

Le plaisir de marcher revient vite avec ces paysages variés, ces vues ouvertes, ces beaux chemins. Et j’ai l’impression d’avancer mieux que dans la plaine.

Je m’arrête ce midi à Medesano. Il y a longtemps que je n’ai pas mangé de pizza, je me laisse tenter par une Lucifer.

À la sortie de la ville, un monument en forme de proue d’un cuirassé en mémoire des marins disparus pendant les conflits mondiaux. Un peu incongru si loin de la mer.

Le chemin rejoint la vallée du Taro et il redevient plat. Le soleil est revenu aussi.

Nous sommes dans la région de production du Parmigiano. Oui mais, je n’ai plus rencontré de vache depuis les derniers alpages. Il y a un mystère ici!

Je passe ensuite par une réserve naturelle coincée entre l’autoroute vers La Spezia et le cours d’eau.

Ensuite un long pont au dessus du lit quasi sec du Taro. Et je suis arrivé… du moins si je trouve un lit dans ce village.

À côté de l’église, je trouve un bar. Avec mes trois d’italien je demande à la patronne si elle connaît le responsable de l’ostello de la parochia.

C’est elle qui en a les clefs ! Et le téléphone aussi. Enfin celui là elle ne sait plus où elle l’a mis! Pas étonnant qu’on ne puisse pas la joindre !

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