26 septembre Monteriggioni

Lorsqu’on vit San Gimignano à 6h30, on peut presque imaginer comme elle pouvait être il y a quelques siècles. Enfin, si on ignore les agents de la propreté publique qui s’affairent… et le bar qui me fournit mon carburant du matin.

Je retrouve une étape déjà parcourue en 2018, avec Perrine sur le chemin d’Assise.

Une étape débutant avec des descentes vers les fonds de vallées et des petits gués puis des remontées vers les collines, avec parfois de belles vues sur San Gimignano.

Le balisage de la Via Francigena est très correct, même un peu redondant par endroits.

Il m’entraîne vers la Porta Nuova qui défend l’entrée de Colle di Val d’Elsa.

Je ne me souviens pas être déjà passé par ici, j’imagine que j’ai emprunté une autre variante lors de mon chemin précédent.

Mais c’est un bon endroit pour un pit-stop.

La ville médiévale est située sur un éperon qui surplombe la ville plus récente par laquelle je passe ensuite.

Mais le chemin qui doit m’en faire sortir est proprement clôturé.

Je vous passe les détails mais je me demande comment je m’en serais sorti sans les outils électroniques actuels. Merci Mapy.cz !

Après être passé à côté de la piscine olympique, je descends au fond de la vallée pour y rejoindre la rivière Elsa et un sentier qui va se révéler magnifique!

Par deux fois il faudra traverser l’eau et, croyez-moi, les cordes ne sont pas là pour le décor. Je reste un peu marqué par mes récentes expériences avec des rochers mouillés.

Je sors de la vallée à Grazziano, et là je me dis que j’ai parlé trop vite pour le balisage.

Après 10 minutes, je réalise que les marques que je suis me ramènent vers mon point de départ. Je suis sur une variante qui n’a pas été signalée comme telle.

Je me réoriente et c’est parti pour un trajet en plaine, jusqu’à Abatia a Isola.

C’est l’endroit où nous avions logé en 2018.

Le guide Lepere, version 2023, y signale « bars et restaurants ». Le dernier bar, qui nous a sauvé de la famine il y a six ans, est bel et bien fermé.

Et voici la forteresse de Monteriggioni, dans ses remparts extraordinairement conservés.

Pour y arriver, la montée sera rude!

Ses murailles renferment un petit village, bien touristique mais avec peu de logements. Je loge à l’ancien presbytère avec Hans. Il habite en Suisse Alémanique et a beaucoup de mérite de faire ce chemin. Il y a quatre ans, suite à une thrombose artérielle il a manqué perdre un pied. Les chirurgiens ont dû enlever plusieurs muscles qui étaient nécrosés mais il continue à marcher avec une attelle. Chapeau !

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