28 août Martigny

Je reprends mon petit blog alors que je voyage vers les Alpes pour y rejoindre le chemin là où je l’ai laissé il n’y a que sept semaines.

Mais cette période a été pour moi si riche en émotions et en bouleversements.

Pour ceux qui ne la connaissent pas encore, je vous présente Ella! 3kg900 et 53 cm un concentré de charme danois et un mélange très réussi de gènes provenant de Manille et de Linkebeek. Les parents se remettent bien d’un accouchement qui a été éprouvant.

J’embrasse encore très fort Shiela, je lui souhaite de récupérer très vite et je la remercie pour ce merveilleux cadeau.

J’ai décidé de voyager en train. Enfin je devrais le mettre au pluriel car je prendrai quatre trains différents, ainsi que deux métros. Et le voyage commence bien !

À peine arrivé sur le quai de Linkebeek, la voix artificielle des haut-parleurs m’apprend que le train S1 de 6h23 est supprimé. Heureusement, j’ai prévu large pour mes connections et le S1 suivant me permet de rejoindre mon Thalys tout juste avant son départ du Midi.

J’ai dû acquérir une nouvelle veste de pluie la précédente était devenue vraiment trop poreuse. Lorsque je l’enlève dans le train, je constate que je n’ai pas retiré l’étiquette.

Je ne sais pas encore comment couper cette ficelle, je n’ai emporté ni ciseaux ni canif. Vais-je devoir la ronger?

Il est 8h30, les métros des lignes 5 et 1 entre Paris Nord et le Gare de Lyon sont bourrés à craquer! La plupart des passagers ont le visage penché sur leur smartphone sauf une, une littéraire sans doute, qui est accrochée à la barre centrale et complètement absorbée par son roman de Annie Ernaux.

Dans ce métro, j’apprécie déjà l’encombrement limité de mon nouveau sac-à-dos. Il ne fait que 40 litres, alors que mon précédent en faisait 55. Dire que mon premier sac pouvait accueillir 65 litres. Au total je ne trimballerai plus que 8,3 kg, ce qui fait deux de moins qu’en juin dernier!

Paris-Genève Cornavin dans un TGV appelé Lyria en 3h40 : rapide et confortable.

Ensuite, après avoir juste eu le temps d’attraper un sandwich, me voilà dans le train CFF vers Brig avec vue sur un Lac Léman sous la pluie.

Il m’avait laissé un souvenir un peu… moins gris.

Arrivée à Martigny à 15h42, soit 8h52 de voyage hyper confortable. Vive le train!

De plus j’ai été contrôlé quatre fois et toujours par de très aimables accompagnatrices de train.

Après l’ambiance danoise hier et parisienne ce matin, me voilà immergé dans l’atmosphère suisse.

Un point commun : la pluie !

Les trois prochaines journées seront consacrées à rejoindre le col et le monastère du Grand Saint Bernard. Trois jours de montée avant de basculer dans la magnifique vallée d’Aoste. Un dénivelé positif de 1000 m par étape. Cette traversée mythique est à tout point de vue un sommet de ma Francigena.

Cette nuit je vais rêver d’une rencontre, dans les alpages, avec les célèbres chiens et leur tonnelets.