Voilà un bon présage, un rayon de soleil éclabousse le clocher de l’église d’Etauliers. Officiellement il fait 9° mais le ressenti est bien 3° de moins. Allors, j’apprécierais que le soleil vienne un peu réchauffer et éclairer ma journée.
La Via Sancti Martini se déroulera pendant les 13 prochains kilomètres sur une voie cyclable, qui me mène à peu près tout droit jusqu’à Blaye et sa citadelle que j’aimerais visiter avant de prendre le bac pour traverser la Gironde.
La cycloroute suis le tracé d’un ancien train vicinal. Peu de dénivelés et de larges courbes, à travers des parties boisées et, bien sûr, des vignes. 
Le Château Pérenne « Making great wines depuis 1789 » (sic)
L’église de Saint-Seurin-de-Cursac a un look beaucoup plus méridional que la précédente.
Un peu plus loin je rejoins deux copines en promenade. Comme souvent, s’engage une petite discussion et quelques questions ; d’où je viens, où je vais, et bien sûr où je dors. Elles ont un fou rire communicatif en m’imaginant participer à l’émission « Tout nus et culottés ».
Peu avant Blaye, je retrouve même l’ancien chemin de fer qui me mène en toute sécurité et dans la verdure jusqu’à la citadelle.
Voulue par Vauban comme le verrou de l’estuaire de la Gironde, elle a une allure impressionnante.
Mais l’intérieur fait plus penser à un village qu’à une caserne, avec ses places, son couvent et même son micro-vignoble, qui surplombe la ville.
Moi qui ai apprécié l’efficacité de la gestion des ferries danois, je dois bien constater qu’ici c’est un peu la bonne franquette. Très peu d’indications aux embarcadères et des consignes assez confuses. Mais bon on est en France et on finit par passer.
Le bac nous dépose à Lamarque. Je m’attendais à y trouver une agglomération. Mais non, juste un conteneur et les personnes qui attendent d’embarquer pour le trajet inverse avec leur voiture, leur vélo ou même leur cheval ! En effet une vingtaine de cavaliers attendent avec leur monture à l’ombre d’un bosquet.
Je retrouve mon chemin qui emprunte une large piste parallèle à l’estuaire. Le balisage vers Compostelle rejoint ici le Chemin d’Amadour. C’est un pèlerinage partant de Soullac, à l’extrémité de l’estuaire, à destination de Rocamadour.
Sur la gauche, je rencontre ces cabanes sur pilotis, traditionnelles de cette région. On y pêche au carrelet, un large filet carré.
Je traverse les marais d’Arcin avant de retrouver des paysages remplis de vignes.
Je suis dans le Médoc et je loge à Margaux, un village comptant un nombre impressionnant de « châteaux » et quelques restaurants gastronomiques.
Je rencontre un petit problème inédit, Ma crédenciale est complète, plus une case de libre. Je vais devoir en trouver une nouvelle. 
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