Pour quitter la ville de Saintes, je dois emprunter la passerelle qui enjambe la Charente. Ensuite, je vais emprunter les quais qui longent le fleuve. 
J’ai encore l’occasion d’admirer bon nombre de vieux immeubles construit avec cette pierre très claire.
Les premiers kilomètres se se déroulent le long de routes, peu fréquentées, mais aussi sans intérêt.
Enfin, lorsque je sors de « Les Gonds», (j’ai pas pu résister au jeu de mots), je tombe d’abord sur une base militaire
Et ENFIN j’arrive sur un vrai chemin.
Et puis, in medio nullibi *ce qui reste d’un amphithéâtre romain.
*in ze middeule of neau ouère. 
Préguillac m’accueille juste au bon moment pour faire une petite pause. J’ai bien l’impression d’être arrivé dans le sud. L’architecture des habitations peut-être, ou alors les noms de toutes ces localités se terminant par ac.
Les bornes facilitent grandement la progression et nous évitent les détours. Souvent les passants y déposent des cailloux, probablement par analogie avec les cairns, ces amas de pierres qui servent de repères dans les endroits désertiques ou montagneux.
Mais lorsqu’elles ne sont pas décorées de cette manière, elles me sont aussi bien utiles pour m’asseoir et libérer mes bottines des petites pierres qui s’y sont infiltrées. Jamais je n’en ai collectionné autant et je me demande comment elles s’arrangent pour m’accompagner ainsi. 
J’ai déjà traversé bien des vignes, mais malgré la saison, je n’ai vu personne récoltant leurs fruits. Voici mon premier vendangeur, à moteur.
À quoi peut donc bien servir cette tour surmontée d’une silhouette vaguement menaçante? Un château d’eau… bénite?
De toute la journée, je n’ai pas aperçu la moindre silhouette d’un marcheur, alors que le trajet se déroule sur de longues lignes droites sans un endroit pour se cacher. Mais où sont-ils donc tous passés ? 
Et là, à l’entrée de la ville, cinq jaquets, égarés au milieu d’un rond-point en pleine circulation ! Enfin le premier semble montrer la direction du refuge.
Devant le haut donjon de la ville, j’imagine la famille des seigneurs des lieux. Sans remonter jusqu’au fondateur de la lignée des Pons, Pilate, je pense au plus récent, Pierre, dit le Rugueux et Ray, dit le Bon ou le Mauvais selon les points de vues.
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