Au lever du jour, il fait couvert, frais et humide sur la Touraine.
Quelques rares rayons du soleil me permettent de vous communiquer ces images des très beaux coteaux que je traverse, toujours entre champs et vignes.
Je vous présente un petit exemplaire de chenin blanc. Sa destinée est de donner un vin de Montlouis a.o.c., un vin blanc tranquille ou pétillant.
Je fais connaissance avec le village de Montlouis en arrivant par le chemin Bellevue qui surplombe la Loire.
Je m’y arrête au Bistrot de la Loire pour un grand crème et pour rédiger le compte rendu de cette demi-étape. Un monsieur au fort accent hollandais entre, un sac de la boulangerie à la main. Il commande deux cafés et demande s’il peut ramener les tasses plus tard. Il est dans une chambre d’hôte et souhaite les apporter à son épouse. La serveuse s’extasie » Un café et un croissant au lit! Vous êtes un homme à marier, vous! ». Mais le monsieur ne comprend pas et ma traduction fait bien rougir l’époux idéal.
Il y a même ce modèle pour très grande soif.
Je poursuis sur cette Véloroute 3 qui descend de Nevers jusqu’à Nantes. Entre-temps, j’ai appris avec un certain étonnement que le piéton devait y emprunter le bord droit, contrairement à ce qui est obligatoire sur la route, et qu’il devait laisser la priorité au cycliste ! Je me demande quel est le raisonnement qui a conduit à ce double non-sens. C’est l’usager le plus faible et le plus lent qui doit faire attention aux deux roues, parfois des bolides, qui arrivent silencieusement dans son dos. 
Mais heureusement, je bénéficie encore régulièrement de la présence apaisante de la Loire. Et sur ce trajet facile, on avance vite.
D’ici on peut apercevoir les deux tours de la cathédrale de Tours. Elles sont pourtant encore à 6 kilomètres.
J’arrive dans l’agglomération de Tours en même temps que la pluie.
Bien trempé, je visite la cathédrale Saint Gatien. Ce qui me permet aussi de sécher.
Tours a été un des premiers lieux de pèlerinage d’occident. On venait s’y recueillir sur les reliques de Saint Martin, le deuxième évêque de la ville après Gatien. Cette très ancienne fresque représente l’épisode le plus connu de sa jeunesse. Né quelque part en Hongrie, à dix-huit ans il était un soldat romain affecté à Amiens. Un soir d’hivers, il rencontre un pauvre transi de froid. Il partage alors son manteau militaire en deux pour le couvrir.
Ce qui lui reste de sa « cape » sera plus tard placé dans une pièce pour permettre aux pèlerins de l’y vénérer. Ce qui sera à l’origine du mot « chapelle ».
Ici aussi, on trouve insupportable ce qui se passe à Gaza.
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