06 Septembre Artenay

Alors, je vous fais la météo ? Ce matin, au dessus d’Angerville, un large système dépressionnaire…, bref il fait de plus en plus froid à l’aurore, 10 degrés seulement, mais on nous promet un beau soleil et 25 cette après-midi.

Après la météo, un peu de géo. J’entre officiellement en Beauce. Un vaste plateau très fertile avec d’immenses champs de céréales. L’avantage d’un tel terrain plat , c’est qu’on repère de loin les clochers des villages qui jalonnent le parcours.

L’inconvénient, c’est qu’après les avoir identifié, il faut encore marcher une bonne heure pour y parvenir.

On ne fait pas pousser que des céréales par ici. Où que porte le regard, on a planté des éoliennes également. De même que de peu esthétiques lignes à haute tension.

Oups, j’ai du louper une sortie !

Le suffixe ville est très utilisé dans la région. Même pour des tout petits hameaux : Ouestreville, Arbouville, Barmainville, … même Dimancheville, alors qu’on est samedi.

Même en enchaînant les kilomètres, le paysage ne change pas beaucoup. Je ne pense pas que je ferai les plus belles photos de mon voyage aujourd’hui.

J’ai l’impression de traverser un désert. J’ai beau chercher, pas de faune à observer. Même pas un seul oiseau. Je comprends pourquoi les différents fermiers avec lesquels j’ai eu des contacts lors de mes précédents chemins français décrivaient la région comme le pire exemple d’agriculture industrielle.

Heureusement, tous les quatre à cinq kilomètres, je traverse une oasisville. Ici c’est Oinville-Saint-Liphard. Petite pause bienvenue.

Petite éolienne personnelle.

Les 18 kilomètres de ce matin se déroulent sur le bitume où la circulation routière n’est pas absente. Et bien, je vais vous avouer une réalité du pèlerin : Entre petites agglomérations et étendues pelées, il est parfois bien difficile de trouver un endroit discret pour un de ces arrêts techniques que la nature nous impose.

Arrivée à Toury pour le piquenique.

Centreville ? Tiens, cette localité n’est pas sur ma carte ?

Le programme de l’après-midi ressemble fortement à celui de ce matin, à part le fait que je foule maintenant des chemin de terre. Voici Abbonville.

Je dois décidément revoir mon code de la route, moi. J’ai du prendre du retard.

Le dolmen de la Pierre à Luteau.

Et c’est en compagnie d’un autre vestige que je terminerai les derniers kilomètres de la journée. Il s’agit des infrastructures de l’aérotrain, un rêve des années 60. Il visait la place prise depuis par la TGV.

J’en ai trouvé une illustration sur le net. Il a circulé pendant plusieurs années depuis Orléans, atteignant un record de 425km/h !

Vous imaginez ce à quoi nous avons échappé? Le vacarme des réacteurs à travers nos campagnes, et puis la pollution sonore et autre lors de son arrivée dans nos villes! Le projet a été abandonné début des années 70, ouf!

J’arrive à Artenay entre l’aérotrain et la voie ferrée.

34 km, un peu plus qu’annoncé par mon topoguide. Et pour trouver de quoi souper je dois encore faire 1 km.