7h30, il fait bien couvert lorsque je quitte 
et sa halle. C’est l’heure où l’on croise beaucoup d’écoliers et de collégiens, d’autant plus que le tracé me fait passer par un tunnel sous la gare.
Mais bientôt je me retrouve sur un chemin bien aménagé dans la campagne. 
Premier village rencontré : Boissy-sous-Saint-Yon. 
Je me demande tout de même comment tous ces endroits ont reçu de telles appellations ? D’ailleurs vous aviez déjà entendu parler d’un saint du nom de Yon, vous?
En tout cas, certaines rues n’ont pas beaucoup changé depuis 1910. 
Mais il n’y a plus d’écoliers, ils doivent être en classe à l’heure qu’il est.
Le chemin continue ensuite par une colline boisée. À l’entrée un panneau routier qui ne figure probablement pas dans le Code de la Route. 
Si la montée se fait sur un sentier sablonneux, la descente se fait entre les blocs de grès. 
On dirait que cet arbre danse sur les pointes de ses racines.
Saint-Sulpice-de-Favières (ah, ces noms!) est un joli écrin pour un vrai bijou, son église qui a des allures de petite cathédrale. 
Et, cadeau supplémentaire, elle est ouverte !
Une petite « chapelle des Miracles » en contrebas a conservé un puit. C’est une source qui était déjà un lieu de culte celtique.
Depuis ce matin il vente bien. Et lorsque j’entame cette looongue ligne droite à travers champs, le souffle vient bien de face, et puis il se met à pleutre, et bien fort aussi !
Eh bien, je constate à nouveau que le temps passe nettement plus lentement lorsque la situation devient moins confortable.
Voici Chauffour-lès-Etréchy. Encore un de ces noms!
La journée continue entre averses et éclaircies à travers champs et zones boisées.
J’arrive à Etampes. Je me rends à l’office du tourisme pour y obtenir mon cachet et j’y rencontre mes premiers pèlerins. Un couple dont le mari présente un cas sévère de compostellite chronique puisqu’il en est à son onzième pèlerinage! 
L’employé qui nous reçoit nous demande s’il peut nous prendre en photo. L’office publie régulièrement des images de tous les jacquets de passage. Je vous tiens au courant quand ce sera mon tour, promis.
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