05 Octobre Onesse-Laharie

Je suis arrivé chez Richard, trempé et crotté, je devais avoir l’air d’un vagabond. Et pourtant j’ai été accueilli dans ce château mieux qu’un prince, comme un ami. Et j’en repars plus riche d’une rencontre qui compte.

Le marché dominical s’installe sur la place du village , sous une belle couverture de platanes.

Le démarrage ce matin n’est pas très confortable, dans des bottines humides avec les pieds un peu esquintés par les derniers 30 km où je n’ai pu prendre de pause, faute de trouver un endroit abrité, et où j’ai dû avancer dans les chaussures complètement détrempées.

À la sortie du village, le balisage me propose un itinéraire qui longe l’autoroute. Pendant une heure à sa gauche puis, pour changer, une heure et demie sur sa droite.Voilà un panneau pour pèlerin bigleux. 

À part regarder filer les camions , la seule distraction a été ce triste monument à un héros de la route, un coureur automobile qui s’est tué lors d’un entraînement en percutant un platane avec sa Darracq en 1904.

Il pleut finement et même pas tout le temps. Le soleil revient lorsque je quitte l’autoroute, enfin, les abords de l’autoroute.

Une silhouette vient à ma rencontre, chargée d’un sac à dos. C’est Béatrice, la trentaine, souriante, elle fait son trajet de retour, à pied, de Compostelle. Comme elle habite près de la Loire, elle me dit qu’ainsi elle aura fait la voie de Tours aller et re-Tours. 

Une seule photo de la ligne droite suivante. Elle fait 11km ! Pas un tournant jusque chez Claire. Elle m’a envoyé un sms pour me dire qu’elle est partie Capbreton pour la journée et pour m’indiquer où je trouverai les clés de sa maison.

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