Mirambeau, vu comme ça, n’a pas l’air très intéressant et surtout très gris. Mais pour moi, cette étape restera colorée par l’accueil de Bruno, sa gentillesse, ses dons pour la cuisine et sa délicieuse confiture mirabelle et Pineau. 
Sale temps pour les sangliers. J’entends à nouveau régulièrement des aboiements et des doubles détonations. Je me demande s’il ne serait pas utile de compléter mon équipement par une de ces superbes casquettes orange fluo qu’arborent les rabatteurs que je croise. 
À Pleine Selve, je quitte la Charente-Maritime et ses belles bornes pour entrer en Gironde. 
Quand on consulte le dictionnaire au mot Gironde correspond : beau, joli, bien fait, aux formes arrondies (en parlant d’un personnage féminin ). J’espère que mon trajet dans ce département correspondra bien à ce qualificatif.
Clairement, il règne ici une monoculture. Partout, des vignes! Si rencontrées jusqu’hier servaient à fabriquer du Pineau, celles-ci portent l’appellation Premières Côtes de Blaye. Je confirme, ce sont bien les premières côtes sur mon chemin, et elles méritent le pluriel. 
Pas un petit rayon de soleil aujourd’hui, mais la température est idéale pour la marche, vers les 16°. Et les calmes villages s’enchaînent tous les six à sept kilomètres.
Saint-Caprais-de-Blaye, où les vendanges sont, me semble-t-il, en fait terminées. 
Puis Saint-Aubin-de-Blayes, aussi bien vide en ce dimanche midi. 
Oui, je sais, pour une fois il n’y a pas d’église sur la photo. C’est parce que je n’en ai pas trouvée. Il y avait bien un ancien temple protestant, transformé en resto, et à vendre.
L’image précédente pourrait aussi servir pour illustrer Etauliers où je logerai. Mêmes genre de maisons autour de la même grand-route.
Il y a quand même un logement qui détonne dans ce décor. S’il est pratique pour prendre le large, il est recommandé de ne pas quitter son gilet de sauvetage quand on y fait dodo.
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