La pluie a tambouriné sur le velux du gîte une bonne partie de la nuit, et lorsque je le quitte, je constate que l’automne est bien ponctuel.
J’avance assez vite car si le chemin est beau, la météo n’incite pas à la flânerie, il fait frais et très humide en Poitou aujourd’hui.
Le tout petit trilili que je traverse sur ce « pont » est la Sèvre Niortaise. C’est elle, ainsi que sa sœur, la Sèvre Nantaise, qui ont donné leur nom au département, que je traverse, les Deux-Sèvres. Constatez que ce nom propre a pris un s au pluriel.
Du château fort de Sepvret, il ne reste que cette poterne. Je n’ai pas rencontré le robot.
Un peu plus loin, devant l’ancien temple protestant, je rencontre Josiane. Parisienne, ancienne infirmière, c’est aussi une pèlerine récidiviste. Pendant les 10km suivants, nous partageons quelques tuyaux et recommandations pour nos chemins à venir. Nous avons également plein de temps pour échanger quelques considérations philosophiques.
Nous arrivons à Melle juste pour l’heure française du déjeuner. J’apprends que Melle était un site de monneyage au moyen-âge. Sous le règne de Charlemagne déjà l’argent, le métal, y était extrait d’une mine et directement transformé en monnaie. On peut encore visiter les galeries minières, mais le pèlerin a encore quelques kilomètres à marcher. Avant de partir, je vais quand même saluer Saint Hilaire.
Le début du trajet de l’après-midi se passe sur un genre de Ravel. Mais brutalement il me faut faire un quart de tour à droite et descendre au fond d’un vallon ? C’est parce que le tracé nous fait passer sous la départementale 948 par un tunnel en compagnie de la Beronne.
Le soleil réapparaît par moments, c’est mieux pour les photos mais il réchauffe aussi et c’est bon!
Et j’arrive vers 16h40 à Brioux, fatigué mais content !
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