2025 à été une année importante pour moi, puisque j’ai décidé de mettre un terme à mon activité professionnelle. D’une part, mes soucis de santé m’ont fait réaliser qu’il est important de prendre le temps pour vivre et l’arrivée de ma petite-fille Ella a encore confirmé que ces moments en famille étaient précieux. D’autre part, j’ai pris conscience de l’écart grandissant entre mes valeurs et celles de mes collègues en particulier les plus jeunes. Ce qui a rendu la collaboration de plus en plus difficile. Je n’ai pas voulu travailler l’année de trop.
Depuis le premier juin, je me réveille donc chaque matin avec l’impression d’être riche d’une quantité de minutes inouïe! J’en ai déjà profité pour passer un moment dans la vallée de la Meuse, pour me régaler de deux semaines en Périgord et d’un mois au Danemark. Je suis maintenant membre actif des Amis de Saint Jacques de Bruxelles. J’écris pour leur revue, le Pecten, je participe aux soirées d’information le premier jeudi de chaque mois, et je travaille à renouveler la présentation qui y est faite.
Mais bien sûr, le chemin me démange! Depuis mon arrivée à Rome, voici deux ans, je ne le fréquente qu’intellectuellement, comme aux Amis de Saint Jacques. Et si l’amour platonique a quelque chose de pur et beau, eh bien pour moi, cela ne me suffit pas. J’ai besoin de le toucher, de le sentir, de le parcourir !
Se remettre en chemin oui, mais lequel choisir ? Depuis février 2014, j’ai parcouru par petits tronçons le chemin depuis depuis Sainte Gudule vers Paris. Je l’ai commencé avec Nanou mais ensuite nos amis Christine et Bruno nous ont rejoint. Ainsi, un week-end par an, nous étions arrivés à Compiègne. J’ai donc eu envie de le poursuivre. Fin juin j’ai parcouru les quatre étapes entre cette ville et Paris avec l’idée de poursuivre vers Tours et les Pyrénées en septembre.
L’abbaye de Royaumont.
Je dois vous parler d’une anecdote amusante. Les sites de la SNCB et de la SNCF proposent pour atteindre Compiègne de prendre le train de Linkebeek au Midi, le Thalys jusqu’à la Gare du Nord de Paris puis un train régional jusqu’à Compiègne, pour un total de 158 €.Mais j’ai trouvé un ticket de Linkebeek vers Charleroi, puis Maubeuge pour arriver à Compiègne pour 36 €. Et cela ne m’a pris que 15 minutes de plus.
Original : une amende au poids… et le commentaire en plus!
Les photos illustrant ce prologue ont été prises pendant cette marche. La première journée s’est essentiellement déroulée dans la forêt. La deuxième m’a permis de découvrir la mignonne ville qu’est Senlis.
La journée suivante, je n’ai plus suivi le GR qui m’aurait entraîné sur un trajet franchement trop détourné. Mais celui que j’ai choisi était encore bien bucolique alors que j’étais déjà aux portes de la grande ville.
Mais le lendemain, le décor a bien changé…
Après avoir traversé la banlieue, je suis arrivé à la basilique Saint Denis, la nécropole des rois de France. Le quartier autour n’est pas franchement folichon. Je suis à nouveau le balisage qui me fait longer le canal Saint Denis et traverser des zones plutôt industrielles.
Là, on se sent bien dans Paris, sa faune, son métropolitain, sa circulation. Heureusement le chemin me fait maintenant traverser le parc de la Villette puis suivre le canal Saint Martin. Je ne le quitte que pour suivre la rue Saint Denis, un axe rectiligne jusqu’au cœur de la Ville Lumière.
Apres avoir longé Beaubourg et traversé le quartier des Halles, je découvre la tour au bout de la rue, c’est la Tour Saint Jacques, elle représente LE centre de la ville pour les jacquets. À peine quelques pas plus loin, la Seine. Un pont, et on se retrouve sur l’île de la Cité, le cœur historique de Paris.
Notre Dame, tout juste remise de son incendie, est magnifique au soleil de cette fin d’après-midi.
Malheureusement, elle est inaccessible car on y procède aujourd’hui à des ordinations. Dommage, j’aurais bien aimé que son tampon figure sur ma credentiale.
Mais j’aurai peut-être une autre chance en septembre puisque c’est ici que je commencerai ma marche en direction d’Orleans, Tours, Poitiers et Saint Jean-Pied-de-Port.
Si vous désirez me suivre, je vous donne rendez-vous le 01 septembre, même endroit, même adresse!